Territoire de Belfort

samedi 1er juillet 2017

Belfort (90000)

Dans les fossés du Château

JPEG - 280.5 kio (face à la tourelle du char du Ltt Martin)
Plaque de bronze pour les ROUTIERS clan Guy de Larigaudie
avec panneau explicatif en dessous.
Cette plaque était jusqu’à la fin des années 1950 sur le local du Clan (rue Guillaume Tell).

avec les noms et prénoms de :

  1. BRAUN Bernard, agent de liaison de l’abbé Pierre Dufay (voir ci-dessous), il est arrêté à Auxelles-Haut le 16 septembre 1944. Torturé durant deux jours, il meurt à 20 ans, le 15 avril 1945, en camp de concentration.
  2. BRENEZ Maurice
    JPEG - 85.5 kio
  3. CLAVEY Charles, commissaire de district Scouts de France de Belfort en 1938-1939, fondateur de la 3e Belfort, responsable d’un dépôt d’armes, meurt le 5 janvier 1945 au camp de concentration de Gross-Rosen. JPEG - 215.9 kio
  4. DUFAY Pierre, prêtre Aumônier du clan et de district. Commandant FFI intégré la brigade Alsace Lorraine (d’André Malraux), il meurt le 31 décembre 1944 dans un accident de voiture, alors qu’il inspecte les postes de combat sur le Rhin.
  5. DUPONT Pierre, chef de la troupe 2e Belfort, écuyer de France en 1943, tué au maquis le 16 septembre 1944 (cf. image mortuaire ci contre).
  6. HARTWEG Claude, arrêté avec son frère Pierre alors qu’ils tentaient de franchir la frontière espagnole pour rejoindre la France libre. Meurt d’épuisement le 7 mars 1945 au camp de concentration de Flossenburg.
  7. HARTWEG Pierre, frère de Claude meurt d’épuisement le 24 janvier 1944 à Buchenwald.
  8. HENNIN Yves, 16 ans, diffuseur de journaux clandestins, meurt le 21 septembre 1944 lors de la libération de Belfort, tué par un éclat d’obus.
  9. JEUNOT Maurice, mort à Buchenwald le 12 décembre 1943.
    JPEG - 164.1 kio
  10. KAMMERLOCHER Pierre, tué le 20 novembre 1944 après avoir traversé les lignes ennemies, alors qu’il guide une unité des commandos d’Afrique qui tente de s’emparer d’une usine où les Allemands sont retranchés. Il sera décoré à titre posthume de la Croix de guerre avec palmes.
  11. LEROY Pierre
  12. MILLET Jean mort en déportation à Zippendorf le 30 mai 1945.
  13. SÉRÉNA Salvador, tué le 27 septembre 1944, alors qu’il participe à l’attaque d’un convoi allemand (NB. sur la plaque en bronze ci-dessus, les nom et prénom ont été inversés).

Voir aussi livre 100 Scouts morts pour la France pages 101-103

JPEG - 252.7 kio Le clan en son entier fut décoré de la Médaille Résistance le 21 Juillet 1946.
Seules 15 collectivités (Lycées, Hôpitaux, Couvents ) reçurent cette médaille de la Résistance.

Citation Médaille de la Résistance

"Les routiers du Clan Guy de Larigaudie, pendant la Résistance clandestine et au cours des combats qui ont délivré Belfort, soit au Maquis, soit dans la 1ére Armée Française, soit comme agents de liaisons, ont toujours donné le plus noble exemple des qualités de la jeunesse française.

Volontaires pour les missions les plus dangereuses, leur courage, leur abnégation n’a connu de limite que la mort. Tous avaient accepté le suprême sacrifice pour la Patrie, tous ont tenu leur serment de vivre libre ou mourir .

Sur les 24 Routiers du Clan Guy de Larigaudie, 11 sont morts pour la France. Ils demeureront l’ exemple le plus beau de la jeunesse française. Honneur à eux ! "

Voir rapport justificatif complet Rapport justificatif

Extraits du livre de Louis Fontaine "Mémoire du scoutisme" :

Le scoutisme belfortain est directement issu de la fondation de la Troupe 1ère Belfort en 1930, implantée sur la paroisse Notre Dame, grâce au sénateur du Territoire Louis Viellard (Membre du Conseil d’Administration des SDF depuis 1924). Peu avant la seconde guerre mondiale, le scoutisme se trouvait relativement bien implanté sur l’ensemble du Territoire de Belfort avec 4 groupes en ville, un clan et des troupes ou des patrouilles dans la plupart des localités avoisinantes. La débâcle désorganisa toutes les unités et l’occupation interdit tout scoutisme officiel.

C’est en 1941/42 que la "pré-route" de la 3ème Belfort, déjà formée en 1939 autour d’André Tisserand, démarra véritablement par un camp volant dans les Vosges auquel participa une douzaine d’équipiers. L’abbé Dufay, aumônier au lycée de garçons, devint l’âme du clan naissant qui prit le nom de Guy de Larigaudie qui venait de tomber récemment au Champ d’Honneur.

Dès le début de 1944, le clan prit une part très active dans la Résistance à l’occupant allemand. Les routiers explorèrent la région nord de Belfort pour relever les sentiers, les pistes, les points de relais, les lieux de camp et d’observations. Ils se familiarisèrent avec le terrain dans la région des crètes du Ballon d’Alsace, de la Planche des Belles filles et des forêts environnantes.
JPEG - 138.3 kio
Le 5 septembre 1944, la mobilisation - à laquelle participa la plupart des routiers du Clan de Belfort auxquels s’étaient joints des routiers E.U - eut lieu . Leur histoire se confond alors avec celle du Groupement F.F.I./T.B. Malheureusement, l’avance des troupes françaises et alliées bloquées aux portes de Belfort laissait le Groupement sans armement valable à la merci des attaques allemandes. Sur 800 hommes qui y prirent part 105 furent tués.

Certains membres du Clan restés en ville furent arrêtés et déportés à la suite d’une grande rafle effectuée le 14 septembre. Beaucoup durent reprendre une vie clandestine en attendant la percée libératrice du 20 novembre. Nombreux furent ceux qui traversèrent les lignes pour aller s’engager dans la 1ère Armée française avec, à leur tête, l’abbé Dufay qui prit le grade de commandant.

JPEG - 197.9 kio Sur 24 scouts-routiers du Clan Guy de Larigaudie, 11 tombèrent soit dans les combats de la Résistance, soit sur le front, soit encore dans les camps d’extermination.

Leur aumônier, l’abbé Dufay, alias le commandant Dufay, fut tué sur le front d’Alsace peu après la libération de Belfort.

Sources et documents concernant le Clan de Belfort :

  • Fascicule "Epis moissonnés" par le P. Maurice Pourchet (futur évêque de St Flour), du clan Larigaudie de Belfort.
  • Bulletin de la Société Bellefontaine d’Emulation. N° 78/1986. Article de Dominique Varry "Jalons pour une histoire des Scouts de France de Belfort. 1929/1945."
  • Coupures de presse de "L’Est Républicain" du 25 novembre 1945 : "Les Scouts... des enfants ? Non... des héros !"
  • La presse SDF , notamment "La Route" et "Le Chef" 1947/1960
  • Conversation en Juillet 1995 avec M.M. Louis Bertrand et René Nobel anciens du Clan Larigaudie et responsables SDF .
  • Documentation du Laboratoire Scout de Riaumont.

Sans oublier les autres membres du clan Larigaudie de Belfort

BERTRAND Louis : maquis, déporté à Buchenwald, +2013
BRAUN Jean : résistance, brigade Alsace-Lorraine
DUPONT Jean : maquis, FFI, 1e Armée
DUPONT Maurice : maquis, 1e Armée
HETZLEN C
HOUAIN Bernard : FFI, déporté, évadé
HOUSSIN Paul : FFI, brigade Alsace-Lorraine
JEANNIN Michel : maquis, FFI, 1e Armée
JEANNIN Pierre : résistance, liaisons, +2003
KEMPF Armand : FFI, 1e Armée
MICHEL Bernard : résistance, déporté
NIED André : maquis (chef de section), prisonnier, évadé, 1e Armée, +2005
NOEBEL René : FFI, 1e Armée, +2003
NOEBEL Roger : résistance, liaisons, +2015
PITOIZET Michel : 1e Armée, blessé
POURCHET abbé Maurice : aumônier du clan, futur évêque de Saint-Flour, +2004
RONCON abbé Adolphe : maquis, lieutenant FFI, 1e Armée
SCHEFFER Bernard : maquis, FFI, 1e Armée
TISSERAND Gabriel : maquis, FFI, +2004
WIPFF Robert : maquis, FFI, blessé, +1978

rue du commandant Dufay

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(Il s’agit du Père Pierre Dufay, voir ci-dessus)

18 faubourg de Montbéliard

Plaque au PC du commandant (abbé) Dufay
JPEG - 289.9 kio

mairie de Belfort

JPEG - 18.5 kio Dans le hall d’entrée
plaque en l’honneur des jeunes résistants
du clan Guy de Larigaudie (cf. ci dessus),
(posée le 21 novembre 2015).
JPEG - 47.2 kio

Caserne Général de Maud’huy

à l’intérieur de la caserne du 35ème R.I.

Allée Paul Doncoeur, inaugurée en 2009

rue Colonel Jeanpierre

JPEG - 9.3 kio JPEG - 87.3 kio
(inaugurée le 29 mai 2009
par Jean-Pierre Chevènement
)

voir aussi
18 faubourg des ancêtres
la plaque posée sur sa maison natale
de Pierre-Paul JEANPIERRE :
né à Belfort.

Morvillars (90120)


JPEG - 147.6 kio Sur la D23, à 500 m sud du village
Stèle au capitaine Régis PIGNAL

à l’endroit où il fut mortellement blessé le 19 novembre 1944 à 32 ans.

Son père était mort à Verdun en 1916.
Régis Pignal fut CP du Lévrier à la 2è Lyon (1927-29),
Cadet avec le P. Doncoeur,
polytechnicien, routier au clan des Rois Mages de 1932 à 1935,
et Chef de Clan à Grenoble.

Bretagne (90130)


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Au bord de la D11
Plaque au monument du Régiment de Marche de la Légion Étrangère
avec les noms de François PRIANTE, CT SdF de la 1è Aïn Séfra (Algérie).

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Et Robert BONNET, entré en 1930 aux louveteaux Scout de France de la 8è Lyon, il ne put monter à la Troupe SDF mais rejoignit les Éclaireurs de France de la troupe Guynemer où il fut CP.
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En 1940 Robert Bonnet lança le groupe Jean Bart de Villeurbanne avec l’Institut des sourds muets et aveugles.

Le 20 novembre 1944 dans les combats de Montreux-Chateau qui achève la prise de Belfort, l’Aspirant Bonnet du Régiment de Marche de la Légion Étrangère tombe au champ d’honneur.

(cf. 10 pages illustrées dans Kim n°163 2020)
JPEG - 197.7 kio

Auxelles-Bas (90200)


JPEG - 323.9 kio Stèle en bordure de la route reliant Auxelles-Bas à Plancher-Bas
à la mémoire de Salvador SÉRÉNA ("Dodor" Séréna), routier du Clan Guy de Larigaudie (voir ci-dessus), et d’André BAUMANN
.

Le jeune scout Salvador Séréna fut abattu à cet endroit le 29 septembre 1944 par des fantassins allemands alors qu’il venait "d’accrocher" un side-car ennemi en compagnie de son ami René Noebel.

André Baumann était un caporal arrêté le 18 septembre 1944 alors qu’il fermait la marche de sa section de tirailleurs. Torturé puis tué, son corps fut retrouvé après la Libération.

Lepuix-Gy (90200)


Sur la D465, à 2,5 km au nord du village, après la maison forestière de Malvaux, à proximité des captages d’eau, posée contre un rocher peint en blanc au bord de la route.

Plaque à Henri GIRARD

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tué à cet endroit le 22 novembre 1944.
Entre à 15 ans en 1929 à la troupe des Scouts de France de Charlieu, la 1re Saint-Philibert comme Chef de Patrouille.
Il en est du reste, avec Marius Lyonnet, un des créateurs.
Il devient Assistant en 1930, puis ScoutMestre (chef de la troupe) de 1931 à sa mobilisation en 1939.

Stèle en mémoire du crash aérien

JPEG - 157.8 kio en montant vers le sommet du Ballon d’Alsace, sur le bord de la D465.
Sur le lieu de l’accident du 2 décembre 1946 (12 morts),
dans lequel a péri Jean MAHÉ
scout de la 1ère Nantes, compagnon de la Libération.

Valdoie (90300)

Rue Pierre Kammerlocher,

JPEG - 116.5 kio PNG - 40.2 kio
avec plaque explicative.

Pierre Kammerlocher était Assistant Routier du clan de Belfort et chef de la 4è Belfort.
Tué le 20 novembre 1944 après avoir traversé les lignes ennemies,
alors qu’il guide une unité des commandos d’Afrique qui tente de s’emparer d’une usine où les Allemands sont retranchés.
Il sera décoré à titre posthume de la Croix de guerre avec palmes.
JPEG - 322.1 kio JPEG - 277.8 kio

Sur son image on peut lire ses consignes :
"Il nous faut une jeunesse pure, ardente et généreuse pour refaire la France forte et respectée.
Ce n’est pas en s’amusant ou en se croisant les bras que l’on reconstruira la Maison, mais en y travaillant de toute son âme, de tout son cœur.
Mieux vaut mourir en héros que vivre en esclave."

Rue des Dugois

PNG - 32.5 kio Deux fils (Henri et Claude)
et leur père le Lieutenant Henri Dugois
fusillés ensemble à Banvillars.
Tout trois engagés aussi comme chefs au groupe Eclaireur de France à Belfort.

Maquisards capturés, ils furent emprisonnés à Belfort, condamnés à mort comme terroristes.
Au matin du 10 octobre 1944, ils furent sortis de leur cellule puis emmenés en camionnette. Après quelques kilomètres, la camionnette s’arrêta en bordure de la forêt de Banvillars (voir ci-dessous) où les prisonniers furent fusillés par la Milice à laquelle les Allemands avaient confié l’exécution.

Banvillars (90800)


JPEG - 828.5 kio En bordure du Beau-Bois, à 500 à l’ouest du village,

stèle des fusillés
avec les 3 Dugois.
Deux fils (Henri et Claude)
et leur père le Lieutenant Henri Dugois
engagés aussi comme chefs au groupe Eclaireur de France
à Belfort (voir ci-dessus).

Essert (90850)


JPEG - 1 Mio JPEG - 43.9 kio Au cimetière
stèle des tués du bataillon de choc

avec le nom de Pierre CADINOT
Scout de France à Soissons, et routier au Clan ND de l’Espérance de l’École Centrale à Paris.

« Mon Dieu, apprenez-moi à être toujours pleinement à ce que je fais, concentré dans mes prières, concentré dans mon travail, pleinement détendu dans mes détentes, attentifs dans mes réflexions. »

:crayon N’hésitez pas à nous signaler vos découvertes !

Le jeu de piste continue...


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