Square Paul Vidal

Situé devant la poste principale, le square Paul Vidal est maintenant partie intégrante du Jardin du Verney qu’il jouxtait avant la réfection de l’avenue du Maréchal De Lattre de Tassigny.

Paul VIDAL-ROSSET était routier dans l’équipe de la 2^e Chambéry. Engagé volontaire en 1944 dans ce qui devait devenir le13^e B.C.A., issu du maquis, il fut tué le 31 mars 1945 au cours de l’attaque du Roc noir, vers le Petit St Bernard.

Le nom de ce square fut choisi et entériné par le Conseil Municipal en séance du 26 Avril 1963. On peut remarquer qu’au Conseil Municipal de cette époque se trouvaient pratiquement que des Scouts ou des Guides (ayant connu Paul Vidal).... à commencer par le premier magistrat de la ville, M. Pierre Dumas, Maire et Ministre du Général de Gaulle.

Parc de l’évêché

Plaque surmontée d’une croix potencée, pour les Scouts de France de Chambéry morts pour la patrie et restaurée en 1989 (cf. KIM n°36 page 18 + n°40 )

Érigée en 1947 par une patrouille de scouts de la 2^e Chambéry (groupe de la paroisse de Lemenc) pour remplir un exploit afin de participer au Jamboree de la Paix à Moisson, ce monument a été dédié à cette époque pour trois Routiers morts pour la France : Marc TURIN, François JALABERT et Paul VIDAL (voir ci-dessus).

Marc-André TURIN,
né le 7 février 1924 à Alger, fut aussi routier au Clan « N.D. des Neiges », mais à l’équipe de la 1^re Chambéry. Étudiant en Droit et en Lettres aux facultés de Grenoble, il s’engagea dans le maquis de l’Ain, puis au 21^e Régiment d’Infanterie Coloniale. Il devait disparaître le 3 décembre 1944 dans le combat de la forêt de la Hardt.

Mortellement blessé, il « a prononcé sa prière scoute, a demandé que l’on fasse savoir à sa mère qu’il n’avait peur de rien, ni de la souffrance, ni de la mort. » Feux (bulletin mensuel du groupe Saint-Dominique d’Alger) n° 87 août 1945 p.3

Décoré de la croix de guerre, il écrivait peu avant « J’aime cette vie virile et rude. J’aime cette vie de moine guerrier. J’ai trouvé la paix du cœur dans cet accomplissement du devoir militaire, ces gardes montées devant les lignes, dans un trou de guetteur. C’est l’idéal, je ne regrette pas mon engagement, même s’il me mène là où nous allons tous, c’est à dire vers la paix finale. »

François JALABERT,
routier de l’équipe de la 3^e Chambéry et licencié en Droit, fut engagé volontaire dans la première Armée de De Lattre de Tassigny (1^re D.B., au 9^e régiment de chasseurs d’Afrique).
Mort pour la France le 26 avril 1945 à Uberachen (Allemagne), ses derniers instants ont été rapportés ainsi par le conducteur de char : « Les Allemands nous ont repérés et contre-attaquent en nombre. Ils s’infiltrent... Le chef de char est tué, puis à son tour le pointeur. Dans la tourelle il ne reste que François qui, calme et courageux, ayant gardé son sang froid, essaye de diriger la manœuvre. Un obus perce la tourelle. Pour échapper aux flammes, François sort. A ce moment là il est tué d’une balle en plein front, tirée à courte distance » Il avait 21 ans.

Ancien monument au morts des scouts de Chambéry :
sur la plaque d’origine, il était inscrit :
"Marc Turin, Paul Vidal, François Jalabert
Un Routier qui ne sais pas mourir n’est bon à rien
1932 / 1947"

En 1989, le monument est pratiquement détruit, les responsables de l’époque sur l’impulsion du Chef de groupe (J.L. Bertet)
décident de remettre en état le monument et de le dédier à tous les Scouts de tous les conflits morts pour la France. La plaque est à nouveau frappée et la croix scoute moulée avec du béton armé par l’unité scoute.

Le 18 Juin 1989, M. BESSON, Ministre et Maire de Chambéry inaugure le nouveau monument lors de la fête de groupe annuel de la 2^e Chambéry en présence de nombreux anciens dont Jean BOLLON Conseiller Général et des représentants des Chasseurs Alpins anciens combattants et des familles des trois Routiers.

Ce monument étant sur une parcelle de terrain du parc de l’évêché qui est susceptible d’être vendu pour la construction d’un gymnase (?), l’A.N.S.F.A.C. est intervenu pour sa sauvegarde et le maintien de son accessibilité au public (par exemple par son transfert dans le lieu de mémoire de Chambéry). Ainsi sera perpétué le souvenir des anciens qui se sont sacrifiés dans l’esprit scout, pour la liberté et l ’amitié entre les hommes.

Plaque sur le « Local Albert Masson » des Scouts de France.

Albert Masson (1919-1938), Chef de la Troupe de la 1^re Chambéry aimait dire :

"Ce qu’il y a de terrible dans la mort, ce n’est pas de partir ,
c’est de ne pas être prêt. Moi je suis toujours prêt"

Il mourut à 18 ans, se noyant dans le Lac du Bourget...

Place Pierre Dumas

(ancienne Place Octogone)

Pierre Dumas, maire de Chambéry, fut ministre du Général de Gaulle et Président du Conseil Général de Savoie, et surtout - en ce qui nous concerne - louveteau (sizainier à la 1^ère meute de Chambéry), éclaireur et routier.

Son totem était « Héron Loquace »

Il ne quitta le scoutisme que pour rejoindre le Général de Gaulle après l’appel du 18 juin.

Allée Roger DUMAZ

Chef de Clan routier Eclaireur de France à Chambéry, MpF le 24 décembre 1943.

Allée Victor TIOLLIER

à la maison diocésaine, 2 place cardinal Garrone

Scout aux 31 / 47^e Lyon,
routier au clan St Ignace à Lyon
et séminariste mort à Dachau-Neckarelz.

Cimetière

Tombe de Pierre MEYSONNIER
portant la mention « Routier Scout de France » et une croix scoute métallique.

Tombe familiale avec la croix scoute pour Michel LAPIERRE

Rue Tom MOREL, le chef résistant des Glières,
qui fut aussi CP. des Cigognes à la 1^ère Lyon SdF.

à Moriond

Chalet scout « Montjoie », acquis en 1937 par Foncine, Joubert et P.L. Gérin (qui participèrent à sa décoration) grâce à un financement d’un riche héritier de la 13^e Paris
du temps où il n’y avait que 6 chalets...

(voir photos dans le Petit Chroniqueur hors série n°2 sur Foncine p. 48 à 55, dépliant : collection Alain Gout sur le site www.jeuxdepiste.com)

Au dessus de Tignes, au sommet de la Grande Sassière (3747 mètres)

Vierge érigée par les Scouts de France en 1946 (et restaurée en 2010)

Au Sommet du mont Joigny

Calvaire érigée par une troupe de Scouts Marins de Brest en juillet 2011, avec l’aide d’une patrouille de Scouts d’Europe de Chambéry.

Voir également compte rendu de presse et photo du scellement :

Val de Tamié

Centredes Florimontains

Fondé par l’Abbé Ferrand
mort en déportation au Struthof, où il célébra des messes clandestines.

Dans le moulin Ste Humbeline

insigne en bois des Florimontains avec leur croix potencée et l’edelweiss
et plaque en sa mémoire.

à l’abbaye de Tamié

se trouvait aussi une vierge scoute (avec bâton se terminant par une belle croix scoute en médaillon),
Notre-Dame des Florimontains, œuvre de Edgard Delvaux,
(honteusement volée il y a quelques années !)

L’autel (avec croix scoute) est aussi une œuvre d’Edgar Delveaux, élève d’Henri Charlier. Cet autel fut béni le 15 août 1933 par M^gr Feltin alors archevêque de Sens-Auxerre (futur cardinal arch. Paris) lors de l’inauguration de la chapelle
Sur la tranche de l’autel remarquer le mot FIAT, et au pied un grand gisant de scout Florimontain, dont le sens est rappelé dans l’allocution de M^gr (ci-jointe)

Le reliquaire en forme de croix scoute est l’œuvre du même artiste
A ses pieds on voit un scout mort couché face à Dieu (explication ci contre
Michel ZAYAT qui y est cité a sa tombe scoute à Avallon).

Sur le massif de la Sambuy

(mais qui se trouve en fait dans le département voisin de la Haute Savoie, Tamié étant frontalier),
les scouts florimontains qui avaient leur base en dessous à l’abbaye de Tamié
ont monté 3 croix distinctes sur les pics qui composent le massif de la Sambuy. Croix qui, chacune, ont été détruites par la foudre et remplacées plusieurs fois :

la 1^re croix montée le 15 août 1933 (photo de gauche), remplacée en août 1946, puis en août 1959, puis en août 1991
la 2^e croix (photo de droite) montée le 15 août 1934, remplacée en août 1950, puis en août 1959, puis en juillet 1971
la 3^e croix montée le 17 août 1935, remplacée en août 1970, puis en août 1971, puis en août 2000.

Ce qui fait un total d’au moins 12 croix construites en plaine, montées à dos de scouts et érigées au sommet de la Sambuy !
(référence : Hervé Chevrier, Histoire de l’abbé Ferrand et des Florimontains, juillet 2010, p. 267)
Qu’en reste-t-il aujourd’hui ?

Au chalet des Frasses qui se situe au nord-nord-ouest du village, sous le col de la Sciaz,
monument où furent fusillés Philippe et Emmanuel MONSAINGEON, deux frères Scouts de France à la 8^e Paris (troupe du Cardinal) ;
ainsi que François GAYET (SdF 26è Paris à St Jean de Passy).

A 3,5 km au nord,
au carrefour D66-D213, lieu-dit La Forvie

La stèle qui était autrefois pour l’abbé Fernand BOCH,

aumônier de district Scout de France,
mortellement blessé à cet endroit
le 10 août 1944
(avec belle devise : TENIR ET SERVIR)

a été remplacée par deux plaques
(la deuxième pour Emin Jacquemond).

Notez aussi que Jean GUEBEY
qui fut dans la patrouille du Chamois de la troupe de Moûtiers
périt à 18 ans près de son mortier aux côté de l’abbé Boch,
lors de cette embuscade au défilé de Cevins
contre les troupes allemandes en retraite vers l’Italie.

Le groupe Scouts de France de l’école Massillon à Paris, à l’initiative du Père Livragne
y avait construit un chalet pour les camps de neige dans les années 1930.

Ce premier chalet du Père Livragne, avec son poteau indicateur scout (cf. photos ci-contre)
se trouve maintenant sous l’eau du lac artificiel créé en 1961,
ainsi que la chapelle de Saint Guérin où étaient les trois premières plaques
pour les scouts du Groupe Massillon (SDF) morts entre 1939-1946.

• AUBER Jean-Marie
• BLUMEREAU Jehan
• BOUTAREL Pierre
• BRÉMON Christian
• CHEVALIER Jean-Marie
• COUVREUR Philippe (VG)
• DAUCHEZ Olivier
• DAUCHEZ Vincent
• DUFRENOY François
• DUNOYER DE LALANDE Albert
• GACHELIN Jacques
• GAUDILLIÈRE Pierre
• HERVÉ Marc (VG)
• JAHAN Jean
• JAHAN Pierre
• Méric de BELLEFON Jacques _{(écrit par erreur de BELLEFOND]}
• PATURLE Pierre
• SIROTA Ygor
• TISNÉ François
• VAUTHIER Jean-Paul
  1946
• BÉLANGER Claude
• RIZOT Gilbert
• JAHAN Jacques
  Diên Biên Phu
• DESFORGES Christian
  Algérie
• RICHARD Claude
  Algérie

Le chalet actuel de ND des Neiges est celui des ingénieurs qui travaillaient sur le barrage, et a été donné aux SdF Massillon en échange de leur chalet coulé.
Les plaques des scouts de Massillon morts pour la France y ont été réinstallées au dernier étage dans la salle chapelle.

La chapelle scoute intérieure du chalet était faite en froissartage, avec table de communion et prie-dieu portant des croix potencées.
Une statue de ND des neiges (nom donné aussi au chalet) y était honorée, du même modèle que celle de Gavarnie.


Sur les photos de l’ancien chalet on peut remarquer la croix scoute tout en haut du clocheton
(et à gauche, le petit bâtiment, c’était la chapelle St Guérin où se trouvaient les plaques).

Une nouvelle chapelle St Guérin a été construite 1 km plus au nord, au lieu-dit les Amis.

Cimetière

Sépulture Thierry-Blondel

Plaque avec croix potencée portant l’inscription :
Les anciens scouts
de la 1^re Carvin
à l’épouse de notre chef
Madame G. THIERRY
1984
Il s’agit de Marie-Louise THIERRY, née BLONDEL, 1907-1984, femme de Georges.

sépulture de Fernand TONCHIA
(1^re tombe face à l’entrée principale)
avec grande croix scoute en bois
Routier Scout de France au clan Saint-Paul de Vaulx en Velin,
réfractaire au STO, mort à 20 ans pendant les combats pour la libération
le 1^er août 1944 à Nivollet (Savoie).

Croix pour Michel Lapierre

Clan de Chambéry

Cette croix a été implantée au Grand Colombier

par des Routiers du Clan de Chambéry.

Aux fins de marquer l’emplacement du décès accidentel du Routier Michel Lapierre.

décédé en 1952 lors d’une excursion en montagne où il chuta d’une barre rocheuse.

Au cimetière de Chambéry,
la tombe familiale des Lapierre porte aussi la croix scoute à côté de son nom.

Au lieu-dit La Grotte, près du défilé des Echelles

monument élevé à deux soldats
de la compagnie Stéphane ( = Etienne Poitau)
tués en cet endroit le 13 août 1944
dont Yves RIPERT
scout de la 6è Grenoble.

à l’entrée du Tunnel du Fréjus
tête sculptée de Pierre Dumas (cf. sa biographie ci-dessus : à Chambéry)

Le chalet de Corbey à l’ouest de Méribel (au sein du domaine skiable)
a abrité un CEP clandestin à Noël 1941
(lire ici l’article de La Croix )avec notamment Pierre Joubert,
et un Noël routier (le « Noël des Séparés »)
donné à Norel haut lieu de la Résistance du scoutisme local.

place de l’abbé Georges Muyard, aumônier SdF, MpF en 1944 (il aurait pu sauver sa vie, mais a préféré se sacrifier avec ses camarades du maquis).

Petit musée avec des souvenirs de lui, notamment son bréviaire qui a permis de l’identifier après sa mort.

Son nom apparaît aussi sur le grand monument dédié aux morts de la Résistance, ainsi que sur le monument de Terre-Noire (Italie), lieu de sa mort.

Rue Commandant Robert de Courson.
Robert du Buisson DE COURSON fut un cadet du Père Doncœur
et routier du clan des rois mages
« commandant » d’un chantier de jeunesse au Châtelard de 40 à 43.
Tué à Gelvécourt (88270).

En bordure de route, dans un virage, derrière une scierie, pratiquement invisible, (faire attention !)

Croix pour Raphaël Durif

A l’origine, cette croix était pratiquement en plein champ.

Elle commémore le décès accidentel le 10 Mai 1934 de Raphaël Durif-Varembont,
né le 31 juillet 1912 à Lyon, Routier et Caporal au 13^ème Bataillon de Chasseurs Alpins.

En 2003 - laissée à l’abandon - la plaque presque illisible portait les mots suivant :
’’En vrai Routier, est mort sur la route R.D. – Ascension 1934 – Scouts de France’’
(Les initiales R.D. étant celles de son prénom et de son nom)

On ne sait plus grand chose sur ce routier...

Sa mort a fait l’objet d’un arrêté au tribunal civil de Chambéry (les documents ne donnant pas la raison du décès) en date du 26 Juillet 1934, car la déclaration de ce décès ne fut pas mentionnée dans les registres de l’état civil de la commune

(le décès ayant été constaté par un médecin militaire et par rapport de Gendarmerie des Échelles).

Près de la gare : rue du capitaine DESSERTEAUX
(voir ci dessous) :

Fort Desserteaux

Du côté du Petit St Bernard, au col de la Traversette,
cette ancienne redoute se trouve au terminus des deux télésièges du Fort et de Chardonnet,
dans le domaine skiable de la Rosière.
(aujourd’hui connue comme « Redoute Ruinée »
voir photos d’époque)

Henry DESSERTEAUX entra dans la patrouille du « Pic vert » à la troupe du Lycée Carnot 3è Dijon en 1931, dont il deviendra second puis le C.P. De cette patrouille scoute viendront également Gabriel BARAT et Hubert BARDONNAUT qui mourront comme lui en Indochine ...

Devenu Chef à la 5è Dijon (troupe du lycée dédoublée), Mestre de Camp à Aubusson en 1935, il continue son scoutisme au Clan Charles de Foucauld à St Cyr..

Héros de l’Armée des Alpes, il résiste aux Italiens
dans cette redoute du 10 au 25 juin 1940.

Il tombera plus tard en Indochine le 25 septembre 1947.

(pour en savoir plus : cf. livre 100 Scouts morts pour la France pages 86-87)

le Roc Noir

Sur la crête de la Traversette, se trouve un lieu de combats en 1944 et 1945.
Dans les rochers, « sur un roc en pleine montagne » (localisation précise à trouver),
monument aux tués du 13^e BCA,
parmi lesquels Paul VIDAL-ROSSET.