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Stèle pour les 3 frères Montel, Routiers du Clan Albert de Mun, morts en déportation.
Nouvelle plaque sur un gros bloc de pierre qui fut inaugurée en 1983 par la Maréchale de Lattre de Tassigny.
Les trois frères Montel furent arrêtés en juillet 1943 alors qu’ils essayaient de passer en Espagne pour échapper au S.T.O. et rejoindre l’Armée d’Afrique.
En apprenant l’arrestation de ses trois fils, leur père (croix de guerre 14-18 et 39-45, et grand officier de la Légion d’honneur) rejoignit l’armée d’Afrique pour continuer le combat à leur place.
- Yves MONTEL (né le 18 mai 1920, mort le 16 mars 1944)
- André MONTEL (né le 15 septembre 1921, mort le 19 décembre 1943) furent scouts à la 19e Lyon (la Trinité) et Routier au Clan Albert de Mun à Lyon, en 1940-41.
- Georges MONTEL (né le 30 novembre 1922, mort le 15 février 1944 ) fut lui aussi scout à la 19e Lyon, puis routier au Clan des Apôtres à Lyon et continua en captivité (au camp de transit de Compiègne) dans un Clan « Notre Dame des prisonniers »...
« Fidèle au clan routier... participe le 15 août 1943 à la veillée de prière au pieds de N.D. des Prisonniers. Le 2 sept. 1943, à la veille de son départ pour Buchenwald assiste à ma promesse scoute » (témoignage de Jean Paul Garin).
Voir livre 100 Scouts morts pour la France pages 270-271
(Dossier disponible au Mémorial de Riaumont )
3 rue Tronchet
Une plaque fut aussi posée sur leur immeuble dans le 6e arrondissement.
91, rue Philippe de Lassalle
Deux cimetières côte à côte : l’ancien (au nord) et le nouveau (au sud),
La tombe des 3 frères MONTEL (cf. ci-dessus) se trouve au carré 1 de l’allée 20 du nouveau cimetière.
Autres tombes remarquables
avec croix scoutes de :
- Georges FALLETTI
- Gabriel BONNET (allée 3, carré 27 dans l’ancien cimetière).
- abbé Alphonse BUSSERRY (1902-1973) aumônier scout et premier curé de ND de Béligny à Villefranche sur Saône,
et puis conseiller religieux de la 1re Caluire-FSE (cf. Maîtrises n° 23, juin-juillet 1977, p.42)
(allée 11 concession n°40-42 de l’ancien cimetière) sur tombe de la famille COQUAIS REY AUGIS BUSSERY
Voici le détail des inscriptions qui y sont gravées (déjà pas mal effacées) :
Sur les quatre potences de la croix :
(en haut) l’abbé A. BUSSERY
(à gauche) Les scouts se souviennent
(à droite) leur cher aumônier
(en bas) Abeille Souriante
Et sur les bras de la croix : ses deux affectations sacerdotales :
(gauche) N.-D. de Béligny 1928-1947, Villefranche (haut)
(droite) Saint-Eucher 1947-1972, Lyon (bas)
NB : Saint-Eucher est une des paroisses de Lyon.
ND de Béligny étant une chapelle moderne construite en 1928 à Villefranche sur Saône, elle fut érigée en paroisse le 21 novembre 1940 : l’abbé BUSSERY en fut donc le premier desservant puis le premier curé. La chapelle a été remplacée par l’église actuelle, bâtie en 1962.
Merci à AdF pour les photos
Dans l’église St Georges (quai Fulchiron),
patron des Scouts et de la Chevalerie :
vitrail avec Croix potencée et fleur de lys des Scouts de France,
côté sacristie (transept sud, à droite).
Ancien CP. à la 1ère Lyon (voir sa biographie et photo de lui en scout).
Chef de réseau résistant René fut fusillé la veille de la libération du fort de Montluc.
Il était Chef de District Eclaireurs de France à Lyon
et l’Institut de Villeurbane
(où un square et un groupe scolaire portent aussi leurs noms).
Sa femme Marguerite est morte aussi en déportation.
A la bibliothèque de la faculté de Lettres.
Guide de France à Roanne et étudiante à Lyon.
Militante de la Résistance universitaire à Lyon, pour avoir insulté en allemand un soldat elle fait l’objet d’une fouille plus approfondie qui fait découvrir une cartouche de revolver. Au terme d’un mois de mise au secret à la prison de Fresnes puis déportée.
(voir livre 100 Scouts morts pour la France pages 262-263)
Michel BERTHET, né le 30 mai 1932, scout à la IIIème Lyon (totémisé Criquet T.)
Il donna sa vie pour sauver celle de ses camarades le 9 octobre 1956, en Algérie
Extraits du livre 100 Scouts morts pour la France (pages 52-53) :
Guerre d’Algérie, le 9 octobre 1956. Entre « Tennes » et « Francis-Garnier », dans le Bissa (Algérois), sur la route côtière Alger-Tunis, des ouvriers travaillent à la réfection d’une voie de communication coupée par les rebelles. Ils sont protégés par une section de militaires du 11/22ème R.I. Parmi eux, le sergent Michel Berthet, ancien scout et routier à la 3ème Lyon .
Sans cesse auprès de ses hommes, il les soutient dans leurs moments de lassitude, les guidant au combat. Il est pour eux plus que le chef encore, le grand frère, tenant le rôle qu’à Lyon à la Croix-Rousse, sa qualité d’aîné de six enfants lui a dévolu dans sa famille. Il leur a fait savoir, du reste, qu’il remplirait du mieux possible son humble tâche de chef de groupe, « c’est-à-dire en vous ramenant tous dans vos foyers »… Parti donc avec sa compagnie pour rétablir la circulation sur une piste forestière, il s’aperçoit en montant dans une jeep que la grenade qu’il portait dans la poche droite de sa veste de combat s’est dégoupillée en tombant.
Réalisant aussitôt le danger mortel que l’explosion imminente de cette grenade faisait courir à ses hommes, il se jette dessus. En se couchant volontairement à plat ventre sous les roues avant du véhicule et en serrant l’engin infernal contre sa poitrine, il offre ainsi un double rempart entre la grenade et ses compagnons : son pauvre corps et le capot de la voiture. Ils n’eurent ainsi à souffrir que du souffle de l’explosion. Sans geste ni cri, il avait choisi d’instinct, sans hésiter, une mort certaine et horrible, donnant sa vie pour sauver les leurs, conscient qu’en bon scout il se devait, encore et toujours, de protéger les siens : « Le scout est fait pour servir et sauver son prochain ».
« Commenter un acte aussi sublime serait le diminuer », écrivit à sa famille son chef de bataillon. Lequel ajoutait : « Soyez fier malgré votre immense douleur d’avoir un fils de cette valeur et qui n’avait cessé d’avoir, depuis son arrivée en Algérie, une conduite extrêmement brillante se distinguant particulièrement lors de l’embuscade de Ajebel Gouraya où il avait été proposé pour une citation. »
D’abord enterré en terre d’Afrique dans le carré militaire de Tennes en présence de ses chefs et de ses camarades, des funérailles émouvantes eurent lieu quelques mois plus tard en l’église du Bon-Pasteur de Lyon en présence de sa famille et de ses amis. Des routiers de la 3e Lyon montaient une garde d’honneur tandis que son ancien curé rappelait ses mérites de militant chrétien :
« C’est surtout dans le scoutisme qu’il manifesta de hautes qualités de cœur et de caractère : c’est là qu’il avait acquis ce sens du devoir généreux qui, d’instinct, le poussa au sacrifice de sa vie »
article de « Scout » du 20 janvier 1957 p.14-30.
Dossier disponible au Mémorial de Riaumont.
plaque sur la maison natale de César Geoffray.
César Geoffray étant né à Lyon (69003).
Musicien, compositeur, il y fonda la Chorale Interfédérale du Scoutisme Français et puis le mouvement des chorales mixtes « A Cœur Joie ».
C’est à l’âge de quarante ans qu’il décida, en 1942, de prononcer à la fois sa Promesse et de prendre son Départ Routier devant la primatiale St. Jean.
Plaque à Guy VAN BUTSELE
"combattant de la Résistance,
abattu par les Allemands le 16 août 1944 à l’âge de 16 ans."
Routier Eclaireur de France à Lyon, habitant quai des Etroits.
Agent des Forces Unies de la Jeunesse depuis octobre 1943, il participait déjà à des actions des groupes francs armés. Il fut tué par un agent de police au cours d’une de ces actions commando à l’hôpital Grange-Blanche.