Yvelines

vendredi 2 juin 2017

Versailles (78000)

Notre Dame

Au 37 rue de la Paroisse, sur l’immeuble (à droite de l’Eglise Notre Dame),

plaque sur la maison natale du Cardinal Paul Richaud

JPEG - 98.6 ko Maison du Cardinal Richaud JPEG - 77.6 ko Aumônier Scout dès 1923, à la Troupe 1re Versailles du Lycée Hoche, il fit paraître les « Veillées de prières » (préfacées par le Chanoine Cornette) qui fut le vade-mecum de la spiritualité scoute avant la guerre. L’abbé Richaud (totémisé Loup féroce !) publia diverses brochures et des articles (cf. : « Les qualités du chef d’après saint Thomas d’Aquin » Le Chef n°13 de mars 1923)

Nommé en 1934, évêque auxiliaire de Versailles, il demanda que sa croix pectorale fût une croix potencée avec la devise « être prêt », en l’honneur du scoutisme catholique que rappelaient encore son anneau pastoral et certaines de ses mitres...

Il devint par la suite évêque de Laval, puis Cardinal archevêque de Bordeaux de 1958 à sa mort en 1968.
JPEG - 129.4 ko

Cimetière Notre-Dame

Efflam Blason d'Efflam, ecuyer de Riaumont
15 rue des Missionnaires (mur ouest).

  • Tombe d’Efflam Huon de Penanster
    décédé en Somalie à la Pentecôte 1993,
    avec croix potencée des scouts de Riaumont.

Né le 29 janvier 1972, il fut scout et garçon de Riaumont.

Efflam de Penanster fit sa promesse le 19 avril 1987 dans la patrouille du Tigre, avant de devenir C.P. du Lion.
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Dans le cahier de veille de nuit 22-23 décembre 1987 il écrivait à 15 ans :
JPEG - 48.8 ko " … Notre idéal scout, celui pour lequel nous luttons quotidiennement aux côtés du Christ-Roi.
Nous avons la prière en plus, et c’est notre force, notre idéal...
Nous avons un but à atteindre : la recherche de la perfection aux yeux de Dieu...
Nous devons rayonner et faire envie, car avec une promesse de vie éternelle si nous arrivons à vivre scoutement et saintement, il y a de quoi se réjouir."
(p.373-374).

Routier au Clan Général de Sonis, il s’engagea au 13e R.D.P et fut nommé Sous-Lieutenant au 9e R.C.P.
Jeune marié, il est envoyé comme « casque bleu » en Somalie,
où il trouva la mort par balles le 29 mai 1993.

Cf. 100 Scouts morts pour la France p. 299

  • Non loin de là, toujours contre le mur ouest, JPEG - 245.1 ko
    remarquez la tombe de la famille MARTIN avec belle croix scoute d’Europe,
    qui abrite le corps de la petite Philippine, née et morte en 2015.
    JPEG - 123.4 ko

Cimetière St Louis

JPEG - 199.1 ko (derrière la cathédrale)
tombe de Jean-Marie Sorlot
fondateur du groupe scout du Chesnay.
avec grande croix scout d’Europe en bois.

11 rue Vauban

Carrick magasin scout :

24 rue du maréchal Joffre

Foyer de jeunes travailleurs, résidence Marcel Callo

(cf. à Rennes)
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30 rue Mermoz

Plaque aux 4 FFI fusillés
ici le 24 août 1944
dont le scout [éclaireur ?] Gabriel de BASLY.
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10 rue Albert Joly

stèle devant la synagogue de Versailles,
posée en mai 2013
commémorant la première cérémonie de promesse scoute d’Eclaireur Israélite.

Saint Germain en Laye (78100)

JPEG - 3.2 Mo JPEG - 73.4 ko Place abbé Pierre de PORCARO

devant l’église où il fut vicaire,

avec un buste en bronze représentant
cet aumônier scout résistant (avec Michel Menu)
mort pour la France
en déportation à Dachau.

Le séminaire du diocèse (à Versailles)
a repris le nom de Porcaro.
JPEG - 1 Mo

Quartier Goupil

JPEG - 115.7 ko JPEG - 146.8 ko Dans le quartier de la Garde Républicaine), avenue Foch
plaque mémoriale de tous les tués du Bataillon de Corée, en Corée, en Indochine et en AFN.

parmi eux, JPEG - 144.1 ko

Rambouillet (78120)


Au quartier Estienne, 11 rue Groussay
monument aux tués du 501e RCC JPEG - 30.6 ko
(qui a tenu garnison en ces lieux de 1946 à 1994)

parmi lesquels :

Emancé (78125)


PNG - 63 ko JPEG - 164.9 ko Oratoire
construit par l’abbé André Bagnol
carrefour au sud, rue du village.

Voir aussi une autre croix (potencée) à la cote 159,
au carrefour de la D176 et de la route qui vient plein sud d’Emancé.
JPEG - 85.3 ko

Le Chesnay (78150)


Impasse René Mouchotte
Compagnon de la Libération, cet aviateur fut aussi scout à la 19e Paris.
(Voir extraits de sa biographie ici)

Saint Cyr l’Ecole (78210)

JPEG - 479.2 ko Avenue Tom Morel, héros des Glières
qui fut aussi CP. des Cigognes à la 1ère Lyon SdF.
du côté du lycée militaire.

A l’Ecole Spéciale Militaire de Saint Cyr en 1928, un Clan Routier dénommé « Charles de Foucauld » avait été officieusement fondé. C’était un clan inter-fédéral mais qui ne fut jamais homologué par les différents Q.G. Il comprenait également des Elèves-officiers de réserve comme Pierre Delsuc, Duriez-Maury, Henry Desserteaux, ou Jacques Desplats (voir Mémorial des cadets de Saumur).

JPEG - 1.1 Mo Le foulard de ces routiers était mi-partie blanc et rouge, frappé de l’écusson des équipes sportives de l’Ecole (Casoar blanc et rouge brodé sur fond bleu-clair) ou, en camp, un simple foulard bleu-clair. Les règlements de l’époque, contraignant les élèves-officiers à porter l’uniforme militaire lors de leurs sorties, la responsabilité de ce clan a finalement été assumée par le capitaine d’Alverny, en service au régiment d’Infanterie Coloniale de Clignancourt à Paris. Ceci afin de ne pas mettre le précédent titulaire en porte à faux vis à vis du commandement de l’Ecole.

Lors de la déclaration de guerre le 3 septembre 1939, le futur général Pierre de Montjamont (DCC et premier président des SUF), maintenu à l’Ecole comme instructeur de cavalerie, prit les consignes du Clan Charles de Foucauld.

Le Clan Charles de Foucauld en 1946-47 était composé de 3 sous-clans, un par groupement (cf. promotion « Nouveau Bahut », « Leclerc », etc...). Il s’éteignit probablement avec la crise de la route SDF à la fin des années 50, même si de nombreux routiers (Scouts d’Europe, SUF, Scouts Catho.) continuent à peupler cette grande école et servir individuellement dans des unités scoutes...

L’Armée homologua aussi l’existence de clans militaires dans les principales garnisons métropolitaines et Outre-Mer, après guerre. Notons enfin que, par référence au Clan Charles de Foucauld, il se créa de façon plus ou moins officieuse avant la guerre, ou pendant la guerre, des clans analogues de même nom en divers lieu de garnison (Cf : le Clan Charles de Foucauld de Tunis pendant la guerre).

Marly le Roi (78160)


(du côté de l’avenue Paul Cézanne ?)
Ecole maternelle César Geoffray .

Musicien, compositeur, il fonda la Chorale Interfédérale du Scoutisme Français et puis le mouvement des chorales mixtes « A Cœur Joie ».

C’est à l’âge de quarante ans qu’il décida, en 1942 à Lyon, de prononcer à la fois sa Promesse et de prendre son Départ Routier.

Viroflay (78220)


Un Centre de loisir (3 rue Nicolas Nicquet) porte le nom de Philippe de Dieuleveult.
Il fut louveteau et éclaireur chez les SdF, et disparu le 6 août 1985 au Zaïre.

Port-Villez - Notre Dame de la mer (78270)


Chêne-Monsieur arbre de plus de 700 ans dans lequel est fait la badge de chêne des chefs du camp école de l’OFIS. JPEG - 279.4 ko

Croissy sur Seine (78290)


Rue Paul Lévitte, mort pour la France à Rilly sur Aisne le 10 juin 1940.
Scout au Vésinet, Paul Lévitte crée en 1935 la troupe St Léonard 1re Croissy et fut adoubé Chevalier de France.
(cf. 100 scouts morts pour la France p. 186-187)

Poissy (78300)


Rue Gérard BONGARD,
CP de la Panthère au groupe « Louis de Poissy » dont une troupe SdF adopta le nom,
fusillé à 19 ans à Revin le 13 juin 1944.

Jambville (78440)


(au Nord-Est de Mantes-la-Jolie)

Centre National des Scouts et Guides de France

Le Château de Jambville en sa structure actuelle date d’environ 1775. Il fut acquis en 1952 par les Scouts de France et a fait l’objet d’une inscription aux M.H. en 1994 (complétée en 2010).

Ce domaine possède également un grand parc de forêts, de vastes clairières et de prairies équipées pour accueillir des camps scouts, des jamborees ou des événements publics (avec plusieurs milliers de tentes permettant de faire coucher jusqu’à 20 ou 30.000 personnes).
En 2019 le parc originel de 52 hectares a été doublé par l’acquisition de 60 hectares de forêts.

Ce centre SGdF est géré par une équipe de 30 permanents qui peut s’étoffer d’une centaine de bénévoles pour l’accueil, l’accompagnement et le soutien logistique en cas de gros événements scouts nationaux ou internationaux.
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En 2021 un espace mémoire y a été inauguré. Jambville

Voir également le site.

La statue murale de St Louis portant la croix potencée fut offerte par la province de Savoie.

Au sud de l’allée des cheftaines, le chalet tyrolien fut remonté pour l’inauguration de Jambville aux JN de la Pentecôte 1952, après avoir été acquis au Jamboree de Bad-Ischl en Autriche l’année précédente (cf. KIM n°167 p.20).

JPEG - 257 ko A noter aussi la grande sculpture en fer forgé représentant Michel Kieffer (faite par son fils) sur la façade blanche du bâtiment CEPAC.

Extraits de « Mémoire du scoutisme » ( p. 222) :
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" Le château de Jambville est un bâtiment de moyenne importance comprenant une partie Renaissance et des ajouts des XVIIème et XVIIIème siècles, mais surplombant une propriété de prairies et bois, close de murs.

C’est au cours de l’année 1951, alors que le camp-école de Chamarande, illustré par le Père Sevin, avait été repris par la famille qui le concédait, que l’Equipe Nationale, après de nombreuses recherches et une concertation générale, décida d’acquérir la propriété de Jambville, au nom assez prédestiné par sa consonance, pour en faire son nouveau camp-école et un lieu permanent de rencontres, de camps et de sessions.

Au cours des journées de Pentecôte 1952 il fut décidé de reprendre la tradition des « Journées Nationales » à « Jambville » qui fut inauguré de façon officielle, au cours d’un camp tenu dans le parc et baptisé « le Camp de la Flamme ». A cette occasion, sur une musique de César Geoffray et des paroles de E.J. Regrettier, l’hymne « La flamme de Jambville » a été créé et chanté par les 10.000 participants.

Jambville devait par la suite être le témoin des grandes dates des Scouts de France, car c’est là que se passèrent les événements marquants intervenus au fil des années. Journées nationales, stages de formation de chefs, camps expérimentaux, rallyes de toutes sortes...

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Vitrail de la chapelle des Pionniers à Jambville :
En 1985 pour le Jamboree national des scouts
une réplique de la tente en bois construite à Lourdes par les SdF sur des plans de François Bodson
fut érigée à Jambville.

Ancien presbytère

est devenu lieu de vie « le Colibri » pour jeunes en difficultés à l’initiative des Scouts et Guides de France. JPEG - 240.6 ko

Saint Rémi lès Chevreuse (78470)

Au nord de Saint Rémi

Autel scout tout en bois (tenons mortaise)

Dans une pâture qui accueille souvent des scouts, à la ferme de Rhodon.

Cet autel remarquable, construit par une patrouille en 2003, comme un « défi cîme »,
comporte tout un matériel liturgique en bois (légile, bougeoirs, toît)

Saint Lambert des Bois (78470)

JPEG - 353.7 ko JPEG - 336.4 ko Au cimetière, caveau de la famille d’Henry-Louis Vuitton portant une croix SdF
en mémoire de son fils Philippe, louveteau SdF mort à 9 ans (29 août 1937 - 8 janvier 1947).

Derrière la tombe, on voit
la croix potencée rouge du panneau d’entrée
de l’accueil de camp scout sous toile et « en dur »
(camps de formation) du prieuré St-Benoît.

Méré (78490)


Sur la D76 au carrefour entre la rue Crète et la rue Longue Toise,
oratoire Notre-Dame de la Route
(maintenant noyé dans le mur du jardin lors de l’agrandissement du carrefour).
JPEG - 229.5 ko

Bazoches sur Guyonne (78490)


JPEG - 399.2 ko JPEG - 394.7 ko à l’ouest du village, au carrefour entre la D13 et la route Mareuil-Houjarray, oratoire Notre-Dame de la Route,
immortalisé par le photographe Robert Manson
(mais la statue a été changée depuis).
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Grosrouvre (78490)


JPEG - 86.8 ko JPEG - 49.9 ko Sur le carrefour au sud du village,
au lieu dit le Buisson
oratoire Notre-Dame de la Route.

Un autre oratoire
construit également par l’abbé André Bagnol
se trouve au carrefour des Haizettes,
au sud-ouest du village, en bordure de la grande forêt domaniale.
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Vernouillet (78540)


Le gymnase porte le nom de Philippe de Dieuleveult.
Il fut louveteau et éclaireur chez les SdF, et disparu le 6 août 1985 au Zaïre.
JPEG - 63.4 ko

Chanteloup-les-Vignes (78570)


Pôle d’accueil Madeleine Delbrêl (dépendant des apprentis d’Auteuil).

St Léger en Yvelines (78610)


Sur la D61 (sortie est)
oratoire à Notre Dame de la Forêt,

peint sur ses trois faces (aujourd’hui, les peintures sont très délavées et peu visibles)
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avec l’inscription :
devant : Notre Dame de la Forêt, protégez tous ceux qui vivent en ces lieux,
à gauche : travaillent / à droite : ou s’y reposent

Sur la peinture de droite, on voit un scout marchant sac au dos, avec une tente de patrouille plantée en arrière plan.

Neauphle le Vieux (78640)


au sud du village, au carrefour avec la D42,
oratoire Notre-Dame de la Route
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Villiers St Frédéric (78640)


A 300 m à l’ouest de l’église, en bordure du rond-point.
oratoire dédié à Notre-Dame de la Route
(avec une statue selon le modèle de Charles Jacob).
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adresse à découvrir...

St Rémy l’Honoré (78690)


à 500 m. au nord sur la D 34
oratoire dédié à Notre-Dame de la Route
(avec une statue selon le modèle de Charles Jacob)
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On se rend compte que, dans un périmètre assez restreint,
on trouve 6 villages (Villiers Saint-Frédéric, Saint-Rémy l’Honoré, Neauphle le Vieux, Méré, Bazoches sur Guyonne, Grosrouvre),
avec chacun un oratoire de même facture, dédié à Notre-Dame de la Route et placé à un carrefour.
A l’initiative de l’abbé André BAGNOL, vicaire à Montfort l’Amaury, ces oratoires à la Vierge Marie furent « construits sur décision collective prise en 1951 au niveau du doyenné en souvenir de la barque de Notre-Dame de Boulogne qui a circulé de village en village entre 1943 et 1948. »

Les Essarts le Roi (78690)


Rue Tom Morel, héros des Glières
qui fut aussi CP. des Cigognes à la 1ère Lyon SdF
(voir photo de lui en scout).

Conflans Ste Honorine (78700)


Rue Pierre, Philippe Crépin
scout de France à la 2è Conflans,
mort pour la France dans le maquis de la Haute-Loire à Chanaleilles le 13 juillet 1944.

Jouars-Pontchartrain (78760)


Au sud de Jouars, au cimetière de l’église St Martin de Pontchartrain, route des Mousseaux
tombe de Maurice Barrier
JPEG - 117.1 ko avec croix scoute et inscription « Commissaire aux Scouts de France »
mort noyé à 25 ans en camp en Bretagne avec la 3e Versailles le 19 juillet 1923 dans la baie de Cléden (22).

Maurice Barrier était entré à l’âge de 14 ans dans le scoutisme aux Eclaireurs de France du XVIe arrondissement de Paris et fut également à Nantes chez les Eclaireurs Unionistes avant la guerre de 1914
Travaillant au Havre il continua à rendre des services aux EDF tout en fréquentant les Scouts de France, créé en 1920 avec le R.P. Héret. En mai 1922 il rejoint à Paris le QG des Scouts de France et organise avec le P. Sevin le premier camp de Chamarande.
Il créa la 11è Paris, fut nommé Commissaire du district de Versailles, et travaillait à un projet de ferme école scoute (cf. P Sevin Le Chef N°3 mai 1922).

(Cf. article In Memoriam dans Le Chef n° 18-19-20 d’octobre 1923 repris dans scoutopedia
et KIM n°77, 1er trimestre 2024 p.19-20)
.

Moisson (78840)


JPEG - 33.5 ko JPEG - 417.1 ko « Allée du Jamborée »

et petit musée du jamboree 1947

Le site du « Jamboree de la Paix » de 1947 se trouve dans la forêt de l’autre côté de la Seine en forêt, à l’emplacement de la réserve naturelle de la boucle.

Extraits de « Mémoire du scoutisme » (p. 266-267)

Ce Jam de Moisson fut le seul jamboree scout qui s’est tenu en France (du 9 au 20 août 1947).
JPEG - 2.3 Mo En 1947, deux ans après la fin de la seconde guerre mondiale, la France, désignée depuis longtemps, accueillit donc le 6e jamboree mondial qui eut lieu dans une boucle de la Seine, à Moisson, non loin de Mantes et à 70 kms à l’ouest de Paris. La fréquence de ces événements est d’environ quatre années. Le dernier avait eu lieu aux Pays-Bas en 1937 et, à cause de la guerre, le 6e jamboree fut reporté de 1941 à 1946 puis en 47, le Scoutisme Mondial ayant octroyé une année supplémentaire à un pays quasiment ruiné par 5 années de combats, de bombardements et 4 de pillages et d’occupation.

Malgré ces handicaps augmentés d’une crise aigüe de ravitaillement, la tenue réussie de cette manifestation fut une éclatante démonstration de l’imagination créatrice, de l’esprit d’initiative et du sens de l’accueil des Français de cette époque. Pendant une année, toutes les associations de scoutisme, alors en parfaite symbiose, avaient travaillé à cette gigantesque entreprise, partageant en équipes les responsabilités et l’organisation, aidées, il est vrai, par les pouvoirs publics.

Les grandes réalisations du « Jam »

Insignes du Jam (musée de Riaumont)

  • L’entrée monumentale,
  • L’Allée des Nations,
  • Les Arènes,
  • Le Mont Blanc (hauteur 27 mètres), école d’escalade,
  • La tour à parachutes (Hauteur 16 mètres),
  • Le Beffroi des Flandres (hauteur 27 mètres, monté en 6 jours) ,
  • Le « Pourquoi Pas », incroyable navire bâti sur la terre ferme avec ses haubans ( 40 mètres de long, 21 mètres de haut, 400 m2 de voiles). Réalisé et construit par les scouts de Lorraine. Il fut le « clou » de la manifestation,
  • Le phare de Bretagne avec sa lanterne de 150 kg. et de 1.000 W. Il envoyait du haut de ses 12 mètres un rayon alternativement bleu, blanc et rouge à 20 kms.

Et quelques chiffres...

  • Transports : 80 G.M.C., 133 jeeps, 50 motos, 40 autobus
  • Train Decauville : monté par le 5e Génie, il nécessitait 84 personnes pour l’entretien et l’exploitation.
  • Sécurité : Police du Jam, bains et police fluviale, contrôle à l’aide de 700 S.R.
  • Pompiers : 60 scouts-routiers et 6 sapeurs-pompiers professionnels avec 2 auto-pompes et 2 jeeps.
  • Eau : la prévision avait été de 300.000 litres/jour, la consommation atteignit le double et nécessita des coupures.
  • Boulangerie : les boulangeries tractées comprenaient 20 camion-fours et 10 pétrins. La consommation journalière fut de 30 tonnes.
  • Postes et téléphone : Le timbre spécial du Jamborée fut tiré à 2.875.000 exemplaires. Il y eut 615.000 expéditions postales pour une réception de 372.000 lettres ou colis.

Une véritable ville de toile

Du 9 au 20 août 1947 sur 600 hectares d’un vaste espace sablonneux mi-boisé, mi-landais, un immense camp, divisé en 15 sections, regroupait les provinces françaises qui accueillaient les délégations étrangères fortes de 15.000 membres. Au total, 30.000 garçons se retrouvèrent là en un gigantesque rassemblement où se côtoyèrent 43 pays regroupant toutes les races, toutes les religions et toutes les langues.

Aux 15 sous-camps provinciaux, s’ajoutaient ceux des Scouts-marins (dans une île de la Seine), de « l’Extension » (réservé aux scouts handicapés), des services, du Zodiaque pour les chefs de passage et surtout celui des visiteurs baptisé « Camp des Passereaux », accueillant pour 48 heures des unités en visite.

Au total, pendant ces 11 jours, plus de 250.000 personnes passèrent au camp de Moisson, y compris les délégations officielles : le président de la République Vincent Auriol, les corps constitués, le ministre de la jeunesse et des sports Pierre Bourdan, des généraux prestigieux comme de Lattre de Tassigny, ou Koenig, des prélats, des membres du clergé protestant, orthodoxe et juif.

La logistique d’une telle entreprise était assurée par plus de 5.000 routiers et 1.600 cheftaines pour offrir accueil, traduction, secrétariat, transports, sécurité incendie et police, boulangerie, laverie, soins médicaux, etc... Tous les effectifs des services payaient leur séjour : 3.000 F. de l’époque !

Une gare spéciale de campagne, tout en bois, avait été construite en liaison avec la S.N.C.F. et comprenait 17 quais pour garer les convois venus de toute la France, et les navettes régulières depuis la gare St. Lazare à Paris.

GIF - 1.3 ko JPEG - 10.9 ko Une quarantaine d’autobus permettaient de joindre les points principaux du camp et un chemin de fer Decauville (provenant de la ligne Maginot !) ceinturait le site pour en faire le tour en une dizaine de kilomètres. On y accédait en marche, car avec une allure très modérée, il n’avait pas été nécessaire de pratiquer des points d’arrêt.

Mais cet étrange caravansérail avait, en outre, des avenues, des rues, au total presque 25 kilomètres de voies. C’était en fait une immense ville de toile avec une arène grandiose de 10.000 places, 6 théâtres régionaux, un hôpital de 200 lits, des batteries de lavabos, de douches..... et un journal quotidien baptisé « Jamboree-France » tirant à plus de 50.000 exemplaires, avec des chroniques régulières en anglais, français, allemand, espagnol et même en arabe (18 langues différentes figurèrent dans l’ensemble des éditions).

Les activités, les spectacles et les cérémonies

Une grande semaine fut consacrée au jamborée proprement dit. Les manifestations prévues tendaient à favoriser les contacts personnels entre éclaireurs de pays différents. Non seulement chaque délégation pouvait présenter sur la vaste arène, ou sur les scènes des divers théâtres et des lieux de feux de camp, des démonstrations inspirées de ses traditions nationales, mais un programme inédit de jeux internationaux et d’épreuves techniques donnèrent l’occasion de s’apprécier et de mieux se connaître. Il y eut 62 ateliers techniques allant de l’orfèvrerie au tissage en passant par le lasso ou la prestidigitation.

Les spectacles furent variés et il y en eut pour tous les goûts : marionnettes, chansons, mîmes, mélodrames et music-hall. La Compagnie Grenier-Hussenot, directement issue du scoutisme par les « Comédiens Routiers », joua régulièrement « Orion le Tueur » pièce qui devait rester à l’affiche des années durant à Paris. On y vit encore les Compagnons de la Chanson soutenus par le Clan de l’Echiquier, ainsi que les Frères Jacques qui connurent les uns et les autres 40 années de succès mondial par la suite...

Le scoutisme catholique largement représenté eut son jour liturgique le 15 août, fête de l’Assomption de la Vierge Marie, avec une messe pontificale célébrée par le Cardinal Griffin, archevêque de Westminster devant une assistance considérable malgré l’heure matinale...

La Clôture

Elle eut lieu le lundi 18 août à 15 heures 30 dans l’arène. Un immense ballon représentant la terre avait été érigé en son centre et une ronde symbolique formée de délégations de tous les pays l’enserra de plus en plus près jusqu’à le soulever pour dire que les jeunes du monde entier voulaient faire un monde plus beau. Des dizaines de milliers de bras unis en une impressionnante chaîne s’élevèrent ensemble pour se dire au-revoir au moment du chant des adieux, et toutes les délégations à la file formèrent sur l’arène un immense nœud de carrick, symbole de ce jamborée de la paix et de l’espoir.

Ce fut une fête exubérante, à la fois de la jeunesse, du scoutisme et de la Paix retrouvée. L’importance inusitée d’une telle manifestation avec ses à-côtés pittoresques, ses mouvements de foule, ses spectacles ne laissa, cependant, jamais en dehors les aspects pratiques de la vie scoute. Il y eut place pour les jeux, les techniques et même les principes pédagogiques de la méthode, avec leurs particularités nationales ou régionales

Ce jamboree démontrait au sortir de la guerre l’immense vitalité des mouvements de scoutisme en France et l’intérêt d’un vaste public qui suivit cet événement avec sympathie. Le président Auriol, lui-même, ne fit-il pas le salut scout lors de sa visite le 14 août ?

Dossier et journaux disponibles au Laboratoire Scout de Riaumont.

Voir aussi de nombreux autres sites comme :

  1. la toile scoute

Voisins le Bretonneux (78960)

Rue Jean VOURC’H

Scout de France à Quimper, Compagnon de la Libération
(une promo de l’ENSOA porte son nom (1964-1965)
mortellement blessé à Voisins le Bretonneux.
« Il y avait 6 FFL dans la famille ; ma mère Marguerite née le 11 juin 1893, décédée en février 1950 est également FFL »

Plaque sur le monument aux morts

située sur place devant la mairie.
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icones_peda N’hésitez pas à nous signaler vos découvertes !

Le jeu de piste continue...