Essonne

jeudi 1er juin 2017


Evry (91000)

Rue Agnès de la Barre de NANTEUIL

(voir à Vannes)

JPEG - 410.7 ko JPEG - 642.1 ko Agnès de Nanteuil était membre des Guides de France, puis cheftaine à la 2e Vannes et cheftaine de louveteaux SdF.

Agente de liaison du réseau Libération-Nord. Elle fut dénoncée et arrêtée le 13 mars 1944. Torturée et blessée à la hanche, elle meurt le 13 août 1944 à Paray-le-Monial dans le convoi qui l’amenait en déportation, en serrant son dizainier scout.

Une de ses dernières paroles fut : « Je donne ma vie pour mon Dieu et ma patrie [...] j’ai été dénoncée, mais j’ai pardonné. »

En 2010, Christophe Carichon a publié sa biographie intitulée « Agnès de Nanteuil (1922-1944) Une vie offerte ».

Rue André LALANDE

Scout de France de la 2e Nancy avant de s’engager (FFL 13è DBLE).

Bondoufle (91070)


JPEG - 13.5 ko Allée Baden-Powell, à côté du golf.

Palaiseau (91120)


Ecole Polytechnique
Le monument aux morts pour la France rassemble près de 2000 noms depuis la création de l’école.

On peut relever parmi tous ces noms une trentaine de scouts :
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NB : le nom de Jean-Marie BASTIEN-THIRY, fusillé pour l’Algérie Française le 11 mars 1963 n’apparaît pas ici, bien entendu, même s’il était de la Promo 1947.

Ris-Orangis (91130)


Rue Claude HANRIOT
scout à Paris, fusillé à 17 ans
du côté de Nangis 77 (cf. stèle).

Brétigny sur Orge (91220)

Rue du Colonel François Hussenot

JPEG - 83.7 ko mort en service aérien commandé le 16 mai 1951
près de Castelnau de Brassac.
cf. Revue Scout,‎ 5 novembre 1951 « A l’honneur »

Ce père de 9 enfants, Chef de Groupe à St Thomas d’Aquin (Paris),
Chef de District Scout de France à Saint-Raphaël est enterré à Bures-sur-Yvette.

Fondateur de l’EPNER, c’est lui qui a inventé les « boites noires » des avions. La promotion 1994-95 à Istres porte son nom.

Rue du commandant René Mouchotte

Ce pilote, Compagnon de la Libération, était aussi un scout de la 19e Paris.
Voir livre 100 Scouts morts pour la France p.237-238.

Montgeron (91230)


Rue d’Esclaibes d’Hust
Le Comte Adrien d’Esclaibes ,
fut le Commissaire de Province d’Artois, recevant les scouts à Villers-Chatel.

Lieutenant pour la France de l’ordre du St-Sépulcre,
mort pour la France en déportation en 1945.

Longpont (91310)


dans la Basilique (derrière le chœur côté droit)
Blason scout en bois
ex voto de 1944 à la Vierge qui doit enfanter
en souvenir d’un pèlerinage (?) d’un clan Charles de Foucauld.
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Yerres (91330)


Rue (ou allée) Baden-Powell
(si vous nous envoyez une photo avec des scouts en exploration devant ces plaques, nous les publierons ici bien volontiers !)

Lisses (91340)


Fresque de rue avec représentation de BP
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Verrières-le-Buisson (91370)

3 voie de l’Aulne

espace Bernard Mantienne maire de Verrières pendant 30 ans.
Mais aussi membre fondateur des SUF, commissaire général de 1973 à 1977, puis président de 1977 à 1983.

Cimetière

tombe de Christophe Rabagnac
avec croix potencée.
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Dourdan (91410)


Rue Etienne MINOT, natif de cette ville
scout à St Sulpice (Paris)
mort au camp de concentration de Dora à 22 ans.

Bures-sur-Yvette (91440)

Base Jeanne d’Arc

12 Chemin de la Croix de Bures
local bâti par les scouts (SGDF) entre 1964 et 68,
avec croix potencée sur la façade.
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Cimetière

Tombe de François HUSSENOT
dont l’avion s’écrasa en 1951 à Castelnau de Brassac,
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avec croix potencée et inscription :
Aujourd’hui comme hier
Demain comme aujourd’hui
Un Père
nous Voit
nous Aime
et nous Aide.

St Chéron (91530)


Sur la D132, à la sortie nord-ouest du village
oratoire avec inscription « Notre-Dame de la Route, guidez-nous. »
et statue selon le modèle de Charles Jacob.
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Guigneville (91590)

Cadran solaire en hommage à la création du scoutisme
Cadran solaire scout
Particularité : une lumière dans l’ombre, créée par une encoche sur l’arête du style trapézoïdal, parcourt chaque année le 29 juillet la courbe hyperbolique gravée.
Et une petite pierre synthétique verte, incrustée sur la courbe, est éclairée par la lumière dans l’ombre à IV p.m. solaires (correspondant au 29 juillet 1907, date et heure du premier camp scout à l’île de Brownsea)

Bruyères le Châtel (91680)


Rue Joseph de FERRIERES
Scout de France à Paris , Compagnon de la Libération
(La promotion de l’EMIA 2002-204 porte son nom).
Joseph de FERRIERES DE SAUVEBOEUF était né à Bruyères le Châtel en 1918.

Courson-Monteloup (91680)


2 rue de la ferme, dans des dépendances du chateau de Montloup
Base « Michel Menu » des Randscouts, avec leurs véhicules.

Sainte Geneviève des bois (91700)


Dans le cimetière russe orthodoxe
tombe recouverte de la croix SDF à trèfle (d’avant guerre).

Chamarande (91730)

Camp-école Scout de France

Extraits de « Mémoire du scoutisme » (p. 85 à 88) :

Situés non loin d’Étampes sur la rivière de la Juine, la propriété et le château de Chamarande forment aujourd’hui encore un très beau domaine qui passa successivement de la propriété privée à l’achat par le Département de l’Essonne. Le Conseil Général en a fait un centre de la francophonie. Le parc et le château font maintenant partie d’un domaine départemental après avoir été « Centre de Loisir ».

Blason de Chamarande Le parc irrégulièrement entretenu et ouvert à certains moments au public avait attiré l’attention en 1990 de quelques membres du Conseil Général, qui souhaitaient, à ce moment, y perpétuer le souvenir du camp-école des SDF en y réunissant des objets, des souvenirs pour créer un petit musée de « l’identité scoute ».

Seul, le « Manoir » construit en 1930 subsistait, bien qu’ayant été longtemps cloisonné et utilisé en logements d’habitation. On ignore quelle suite fut donnée à ce projet baptisé « Mission Chamarande ». Jusqu’à une date assez récente, les groupes scouts qui en faisaient la demande pouvaient camper dans le parc. Les Scouts Catholiques de France y organisèrent leur camp école (C.E.P. / B.A.F.A) en 1992.

L’occupation du parc par les Scouts de France de 1922 à 1952

En 1922, le château et un très vaste parc, appartenait à la famille Thome, dont le Docteur Amodru et Mme André Thome mirent la plus grande partie de ce parc (pour la parcelle située derrière le château, jusqu’à la Juine) à la disposition des Scouts de France récemment fondé.

Au cours de la guerre de 1939 et jusqu’à 1948, la propriété fut successivement occupée par les troupes allemandes et américaines qui ne firent que peu de cas des installations scoutes. A leur départ le château se trouvait dans un état de délabrement avancé.

Les Scouts de France reprirent possession de la partie de parc et des bâtiments qu’ils avaient édifiés et les conservèrent jusqu’en 1952. La succession de la famille Thome désirait vendre.

Le premier camp national des SDF

Cet événement eut lieu dans les tous premiers jours d’août 1922. Le Père Sevin devait en convenir dans les articles qu’il rédigea à ce sujet, avant ce camp, l’esprit unitaire n’était pas encore atteint et les groupes disparates qui affluèrent, dès le 31 Juillet, avaient grand besoin de cette manifestation de cohésion.

Ce fut en effet un succès pour les 600 garçons qui se regroupèrent en cette première fois à Chamarande. et qui « communièrent dans l’esprit du camp, la joie scoute, l’obéissance, la piété et les feux de camp ». Les points faibles furent annalysés par le « Mestre de Camp » (le Père Sevin) mais finalement les résultats furent jugés satisfaisants et les espoirs renforcés.

Fondation de l’école des Chefs ou Camp-école des SDF

Père Sevin Puis le Père Jacques Sevin, dès le camp national terminé, partit en compagnie de Michel Blanchon (A.SM) pour le camp anglais de Gilwell afin d’étudier sur place le programme et les méthodes avec lesquels Francis Gidney (mestre du camp de Gilwell) formait les chefs du Royaume Uni.

Le Père Sevin, (premier Commissaire Général des SDF de juillet 1920 au mois de mai 1924) et son compagnon suivirent les cours pendant 12 jours comme de simples novices. A leur retour la fondation du camp-école ou « Gilwell-Park de Chamarande » fut vivement résolue, puisque la famille Thome prolongeait indéfiniment l’autorisation d’utiliser son parc prêté aux SDF et que, par ailleurs, Sir Baden Powell avait octroyé au Père Sevin les titres et les droits de « Deputy-Camp-chief », plaçant Chamarande sur le même plan que le fameux camp anglais. C’était la première fois qu’un organisme étranger bénéficiait d’une telle distinction.

Le premier cours de Chamarande

Il eut lieu du samedi saint de l’année 1923 au lundi de Quasimodo, soit pendant presque 8 jours. Les 22 chefs venus de la France entière furent répartis entre 4 patrouilles : les Coucous, les Ramiers, les Corbeaux et les Coqs.
Grâce à la compréhension de M. Amodru et de Mme Thome, le parc avait été aménagé pour reproduire dans la mesure du possible la physionomie de Gilwell : même disposition semi-circulaire, dispersion des patrouilles, ayant chacune leur cuisine et popote-abri, même lieu de feu de camp aux sièges rustiques servant aussi de lieu où se donnaient les instructions. Le camp fut dirigé par le Mestre de Camp, le Père J. Sevin et ses deux assistants, Paul Coze, chef de la 1re Paris et Michel Blanchon, chef de la 8e Paris (Troupe Ernest Psichari). Les impétrants furent visités par le général Guyot de Salins et le chanoine Cornette .

Le camp-école s’installe sans cesse

Dès lors, les camps et sessions de formation se succèdèrent à Chamarande jusqu’à la guerre, en 1939/40. En 1923, le 2e cours s’ouvrit le 1er août et déjà d’importantes améliorations y avaient été apportées : eau potable à disposition, écoulement des ruisseaux canalisé, une esplanade de jeux réalisée par les employés du château, et kiosque sanitaire édifié par nécessité.

Hachette Un lieu « tabou », où camp spécial, fut réservé pour le Mestre de Camp, ses assistants ou les intendants ce sera le futur « Kraal ». La durée du camp fut aussi portée à 10 jours pleins et des conférences de science sociale complétèrent les autres causeries plus techniques sur le scoutisme. Puis les cours s’échelonnèrent parfois sur 11 jours, avec, chaque fois, des améliorations dans l’organisation des installations, la création d’une patrouille de service : les Lévriers (composés de volontaires venus pour 15 jours aider au bon déroulement des camps-écoles). L’érection d’une « chapelle » rustique enchanta le Père Sevin.

Le premier camp de Louvetisme s’ouvrit le 15 septembre 1923. avec le concours de Vera Barclay. Des louvetiers et des cheftaines (cours mixte autorisé par l’archevêché de Paris) y participaient.

Chamarande lieu de réunion diversifié

C’est en mars 1924 que le Père Sevin quitta ses fonctions de commissaire général pour s’attacher encore plus, si possible, à Chamarande en devenant Commissaire à la formation des chefs. C’est vers cette époque que Chamarande devint « Cham » dans le langage des SDF. Plusieurs fois des rallyes ou des rassemblements nationaux eurent lieu à Chamarande. L’un des plus célèbres fut le rallye de la Province d’Ile de France des 4 et 5 novembre 1923 qui fut organisé pour recevoir le directeur du Bureau International du Scoutisme, le Colonel Hubert Martin et qui donna lieu par la suite à des échanges de lettres entre Robert Baden Powell, Hubert Martin et le Père Jacques Sevin.

Un grand rassemblement national des petits Loups devait aussi avoir lieu du 2 au 12 août 1926 qui regroupa environ 300 louveteaux. Paul Coze s’y surpassa avec son « cirque aux clowns désopilants » et la pantomime indienne en l’honneur des martyrs français du Canada. Notons que le « chef Lallier » y participait également et fut complimenté nommément par le Père Sevin avec la cheftaine Chabrol . En 1927, le Père Sevin, inaugurait pour la première fois un cours pour les commissaires qui reçut l’adhésion admirative de B.P.

Continuelles améliorations et pérennité de « Cham »

En 1928, il fallut repenser les installations de Chamarande avec des concours bénévoles et zélés qui ne manquèrent pas. Ainsi furent érigés, un mat de sémaphore de 12 mètres de haut, un portique d’entrée, un nouvel emplacement de feu de camp éloigné des tentes, la Tanière devenue un « joli cottage », peint, décoré, meublé, une maison de type arabe pour les « Lévriers », un Kraal amélioré, et la chapelle du dolmen terminée en 1927. On en était déjà au 11e Cours avec Lallier comme Assistant et Jean Droit (Loup Bavard des Eclaireurs de France) spécialiste du travail forestier.

Au 13e Cours, en 1929, on vit apparaître le « Kudu » (trompe donnée par B.P.) pour rassembler plus de 45 chefs présents. Chaque cours donnait lieu à la réception de la Badge de Bois ou à la Dent d’Akéla pour ceux qui achevaient les examens écrits. Mais, bientôt, le succès du scoutisme nécessita la création de nouveaux camps-écoles régionaux préparatoires (C.E.P.) et Chamarande, en 1930, organisa sa première session de cours de Mestres de Camp, puis des cours de scoutmaîtrise dont le premier, en août 1930, reçut la visite du Maréchal Lyautey, président d’honneur des SDF. Il y eut aussi des cours pour les cheftaines.

Avec l’Assistance de Georges Tisserand, le Père Sevin créait en 1931 le 1er cours d’aumôniers et augmentait de plus en plus la diversité et le nombre des stages pour atteindre, en 1932, le chiffre record de plus de 300 participants venus se former à Chamarande. Le « Manoir » et sa cheminée monumentale furent inaugurés le 29 septembre 1932 au cours de la messe dite par le Vieux Loup (chanoine Cornette) pour ses 45 ans de sacerdoce.

Quand le 15 mars 1933, le Père Jacques Sevin fut contraint d’abandonner toutes ses fonctions au sein des SDF (sauf celle d’aumônier de la IXe Lille) pour des raisons qui nous échappent encore, on put croire que Chamarande allait disparaitre. Il n’en fut rien car Pierre Delsuc, qui prit avec cette difficile succession, la lourde tâche de « Mestre de Camp », fut à la hauteur de sa mission qu’il remplit avec humilité, force et haute compétence technique. Cependant on peut dire que le camp-école des SDF a été d’abord l’œuvre de J. Sevin.

Une promenade à Chamarande

Passé le portique d’entrée on enfilait l’artère principale, puis empruntant un pont rustique on débouchait, tour à tour, sur le vaste emplacement du feu de camp, ensuite, non loin de la « Tanière », on trouvait la bibliothèque, le « Kraal », « la chapelle du Dolmen » pour arriver en haut d’une pente douce au « Manoir » où un oratoire de style marocain : la « Msalla Aïssa » n’aurait pas été désavoué par le Père de Foucauld ni par Lyautey. Les emplacements des patrouilles de la 1re Chamarande, éparpillés dans le bois, permettaient d’avoir un isolement suffisant sans être coupé de l’ensemble.

La fin de Chamarande

En 1940, l’occupation du château et du parc par les troupes allemandes puis à la Libération par les Américains qui y restèrent jusqu’en 1948, servit de prétexte au saccage des installations construites et entretenues depuis 1922. Elles ne furent pas réparées quand les SDF reprirent possession des lieux. Les importantes assemblées générales du mouvement tenues sous la présidence de George Gauthier eurent lieu à Chamarande de 1947 à 1951.

En 1950, le nouveau mouvement « A Cœur Joie », issu de la chorale du Scoutisme Français, tenait sa première réunion nationale à Chamarande. Les 700 choristes campèrent dans le parc et se réunirent dans le château. Ils interprétèrent à la salle Pleyel la cantate de César Geoffray « Le Jour n’a point d’ombre ». Jusqu’en 1952, les SDF organisèrent des sessions pour le louvetisme et plusieurs troupes eurent l’occasion de camper dans le parc.

Bague à 2 torons Des closes de succession, après décès dans la famille Thome nécessita alors l’obligation, soit de racheter la propriété, soit d’en trouver une autre plus abordable au plan financier. En 1952 les SDF préférèrent s’installer ailleurs et ils trouvèrent la propriété de Jambville non loin de Meulan-Hardricourt où autour d’un autre château, ils bénéficièrent d’un parc de 52 hectares.

Sources concernant Chamarande

  • Revue « La Gazette de Chamarande » du printemps 1982
  • Chronique de Chamarande tenue par le Père Sevin dans les numéros du « Chef » à partir de septembre 1922
  • Les mêmes chroniques rassemblées par le même père Sevin en un ouvrage intitulé « Chamarande » publié chez Spes en 1934
  • Correspondance sur la « Mission Chamarande » du Conseil Général de l’Essonne communiquée par le Laboratoire Scout de Riaumont

Rue des frères Bolifraud

François Chef scout de France à 2è Grenoble, Compagnon de la Libération mort à Bir-Hakeim le 11 juin 1942,
et Philippe son frère cadet tué le 23 janvier 1945 en Alsace, lui aussi de la 13è DBLE
sont enterrés à Chamarande.